Concordance ©
Bienvenue
Welcome
Bienvenido
Français
English
Español - en construccion

1 visiteur en ligne
 

Accès membres

Compte :
Mot de passe :

Devenir membre

Accueil

Artistes

Oeuvres

Services

A vous!

Plus!



Zone d'administration

Souhaitez-vous recevoir la newletter de Concordance

Une fois par quinzaine!

Une fois par mois !

Toujours !

Jamais!



      >> C O N C O R D A N C E

» Les contributions des internautes - Page 9/23

Comme ces internautes, vous pouvez vous aussi participer à cette rubrique en publiant votre propre contribution en cliquant ici.

Femme !
Envoyé par Bruno le 20/12/2006 à 10:30

La terre en son ventre porte la preuve,
Sueur du soleil ou larmes de lune.
Que seuls les pleurs et les cris demeurent !
Femme nue, surnaturelle, en ta chaleur lovée,
Quelle preuve veux-tu de mon asservissement ?
Comme un bijou diaphane, unique et inaccessible,
Ta voix pénètre l’écrin que lui procure l’ouïe.
Une autre voix, sombre, plus lointaine murmure,
Danger, danger ! Rassure-toi, je ne l’écoute pas !
Illusoire envie sans illumination, esclave je suis.
D’illustre illuminé, sans conscience, je deviens.
Nul n’a le droit de juger mes folles élucubrations.
Qui dois-je écouter ? De quoi dois-je douter ?
Le doux balancement de ta respiration manifeste,
Ma main ressent les vibrations de ce ventre chaud
Et pourtant je sens comme une hésitation nouvelle.
La folie de mon corps lutte avec la sagesse de l’instinct.
Le doux murmure de la brise qui sourde de ta bouche,
L’emporte sur l’angoisse de ton hypothétique fidélité.
Le doute ne mérite pas le bonheur de cet instant unique.
Une voix, la voix, ma voix, ta voix, des cris, leurs cris !
Je m’enfonce au sein de cette terre, sable mouvant
Ou ventre chaud, mon cerveau oppresse mon cœur
Mais je m’en moque, si je meurs, ce sera heureux !


Bruno SABARY
- Imprimer cette news


Une belle histoire de lettres ...
Envoyé par A comme la première lettre le 14/11/2006 à 13:02

Une vieille histoire hassidique :

« Un pauvre homme prie avec ferveur. Le rabbin à sa grande surprise s’aperçoit en s’approchant qu’il récite l’alphabet . Il s’adresse au bonhomme : « Que récites- tu là ? »
Et l’autre : « Tu sais, Rabbi, je suis un pauvre homme, sans grande instruction, sans grande intelligence et j’ai peur de déplaire à mon créateur. Alors je lui offre toutes les lettres de l’alphabet pour qu’il se serve lui-même et se compose lui-même la prière qu’il aimerait entendre .

Là nous sommes vraiment parvenus aux sources !

A hauteur aussi des grands mots solitaires qui jettent leurs ombres protectrice sur tout ce qui les entoure- Ces grand arbres dans la forêt du langage au pied desquels il fait bon faire une halte
–Louange –Vénération –Reconnaissance- Désert- Ferveur - Joie- Gloire ! Adieu !- Entre !- Va ! .

Les mots qui livrent passage. Ces grandes portes ouvertes. Ces grand Torii que l’on trouve dans l’architecture japonaise où ils ponctuent des passages imaginaires .

Qualité de mots – qualité de silence-

Avance tout doucement car tu marches sur mes rêves ! « a dit le poète . Je ne sais plus lequel. Mais à la limite qu’importe qui a dit quoi . Seul compte l’espace que la parole dite a ouvert en moi et en toi – l’inspir du cœur qu’elle a provoqué . »

Extrait « Du bon usage des crises » de Christiane Singer aux Editions Albin Michel.
- Imprimer cette news


Les mots du cœur ne sont jamais inutiles …
Envoyé par A comme la première lettre le 13/11/2006 à 10:27

« Il faut que nous, chrétiens, juifs et musulmans, fassions une pédagogie de la tolérance (…) afin d’éradiquer la haine, l’antisémitisme et l’islamophobie »

Le président du Conseil français du culte musulman Dalil Boubakeur. avec le grand rabbin de France Joseph Sitruk et l’archevêque de Paris André Vingt-Trois.
( Ils assistaient au colloque intitulé « Ensemble vers la paix », organisé pendant les travaux du conseil exécutif du Congrès juif mondial, réuni à Paris.)

--------

« Aussi affreux que soient les actes qu’une personne a pu commettre, tout le monde possède le potentiel de s’améliorer et de s’amender. J’espère que dans le cas de Saddam Hussein, et de tous les autres, la vie humaine sera respectée et épargnée. »

Le Dalaî – Lama.

------

"Les paroles dont la simplicité est à la portée de tout le monde et dont le sens est profond, sont les meilleures." MENCIUS.


- Imprimer cette news


Prière pour créateurs et artistes...
Envoyé par L'équipe le 10/11/2006 à 11:57

« Qu’ici tout de suite, soit formulée cette prière : lisez le moins possible de choses d’ordres critique et esthétiques- ce sont ou bien des vues partisanes, pétrifiées, et que leur durcissement sans vie a privé de sens , ou bien d’habiles jeux sur les mots où telle vue l’emporte aujourd’hui, et demain la vue opposée.

Les œuvres d’Art ont quelque chose d’infiniment solitaire, et rien n’est aussi peu capable de les atteindre que la critique. Seul l’amour peut les saisir, les tenir, et peut être équitable envers elles .

C’est à vous même, à ce que vous sentez, qu’il faut toujours donner raison, contre toutes ces analyses, ces comptes rendus ou introductions ; quand bien même vous auriez tort, c’est la croissance naturelle de votre vie intérieure qui vous amènera lentement, avec le temps à d’autres conceptions.

Laissez vos jugements connaître leur propre développement, calme, non troublé; comme tout progrès, il doit venir de la profondeur du dedans, et rien ne peut le hâter ni l’accélérer.

Tout doit être porté à terme, puis mis au monde. Laissez chaque impression et chaque germe de sensibilité s’accomplir en vous dans l’obscurité, dans l’indicible, l’inconscient, là où l’intelligence proprement dite n’atteint pas, et laissez-les attendre, avec une humilité et une patience profondes l’heure d’accoucher d’une nouvelle clarté : cela seul s’appelle vivre l’expérience de l’Art : qu’il s’agisse d comprendre ou de créer.

Là, le temps ne peut servir de mesure, l’année ne compte pas, et dix ans ne sont rien ; être artiste veut dire : ne pas calculer ni compter ; mûrir comme l’arbre qui ne hâte pas sa sève et qui, tranquille, se tient dans les tempêtes de printemps sans redouter qu’après elles puisse ne pas venir l’été. Il vient de toute façon. Mais il vient seulement chez ceux qui, patients, sont là comme si l’éternité s’étendait devant eux, insoucieusement calme et ouverte. Je l’apprends tous les jours, je l’apprends au prix de douleurs envers lesquelles j’ai de la gratitude : la patience est tout ! »

Rainer Maria RILKE « Lettres à un jeune poète »
- Imprimer cette news


Qu'y a-t-il ?
Envoyé par Carlos le 03/11/2006 à 13:28

Qu'y a-t-il de vie dans ce refuge?

Peu, rien: dos à dos:

une main salue, au loin,
dans l'airun éclair glacé,

l'odeur d'un tabac sec fumé entr'autres,
urgent et tragique testament de l'Espèce.

Qu'y a-il de lumière, sinon l'inverse

pluie noire et dense,
sur la dernière page de l'enfance?

- S'il vous plaît,disent-ils, une langue d'agneau

sur le gland de l'enfant,

les mineurs qui creusent vers l'autre

le promis et à plusieurs reprises nié

-quoi d'autre que la cicatrice, douloureuse

au centre de la matière

aimée par des siècles, des nations et des mers?

Carlos Barbarito
(Traduit par Frie Flamend)
- Imprimer cette news


Hydre d'Amour .
Envoyé par l'équipe le 04/10/2006 à 22:02

Hydre d'amour.


Serpent de ma vie tu envenimes mon cœur
D’un désir de folie quand tu animes mes sens
Tu te loves à mon corps en puissance
Du sceau de ta beauté tu ranimes ma ferveur
Soif de toi, hydre d’amour !
¤
Ton venin est trop doux pour mon festin
Je t’aspire du plus profond de mon âme
Qu’il jaillisse de cet orage qui clame
M’emporter à jamais au sage libertin
Faim de toi, hydre d’amour !
¤
Tes yeux m’hypnotisent d’un bonheur chéri
Je ne puis t’échapper, l’oserai-je !
Déjà point au zénith le feu de tes horizons vierges
Qui m’aimante perfide à ton poison d’amour béni
Je Rêve de toi, hydre d’amour !

Fera.
- Imprimer cette news


La poésie, déesse cachée du désir quand le silence se brise. par Francisco AZUELA*
Envoyé par l'équipe le 05/09/2006 à 06:26

La poésie, déesse cachée du désir quand le silence se brise. par Francisco AZUELA*


« La poésie est un jeu dangereux », dit Hölderlin ; c'est vrai si on en déduit qu'à la différence de la prose qui est construction, la poésie comme le jeu est émotion spontanée de l’âme. Tout le monde veut voir dans ses yeux de neige le feu de ses secrets les plus intimes. La poésie, ange déchu, est un spectre qui entraîne dans ses courses dolentes les blessures profondes d’un monde réduit au silence par la violence. Depuis les vertes et vastes forêts de l’Amazonie brésilienne, jusqu’au dernier réduit de l’horizon ibéroaméricain, la poésie est un fleuve de lumière, d’étoiles et de nostalgies. Elle perdure dans les coins de la dernière patrie blessée, dans les draps d’une femme à la beauté polyglotte et dans le visage d’un enfant qui agonise de faim dans les pays occupés et exploités. Elle nous chante son désir ardent et son destin, ses espérances et ses tristesses. C’est une arche d’or dans les cendres de l’abandon.
Se souvenant au bord de l’énigmatique et sacré lac Titikaka, le Tahuantinsuyo, empire des quatre états des Incas de Cusco ; avec Chinchaysuyo au nord-est jusqu’à toucher le fleuve Ancasmayo à Pasto, en Colombie ; Antisuyo au nord-est des vallées subtropicales de la forêt amazonienne ; Contisuyo au sud-est, jusqu’au territoire bolivien et Tucumán au nord de l’Argentine. La poésie de ce temps souffre aussi de la vie misérable des runes ou mitimaes, considérés comme gens vulgaires, mortier de l’empire, soumis aux travaux obligatoires des mines, système de travail collectif, et les Yanaconas ou Yanakunas, domestiques issus des nations conquises.

EN BOLIVIE, terre des beaux sommets enneigés : Sajama, Yllampu, Illimani, Mururata, Huayna Potosí et l’un des endroits les plus beaux du monde, le Salar de Uyuni, la poésie dut attendre le romantisme pour trouver le poète Ricardo José Bustamente [1821-1886] avec des œuvres comme « Amérique hispanique libérée ». Le modernisme avec le poète Ricardo Jaimes Freyre [1872-1933] : « Castalia bárbara », entre autres recueils. Le chantre des hauts-plateaux Franz Tamayo [1879-1956] : « Balada de Claribel », « Scherzo de Primavera », « Nuevos Rubayat », « Adonais », « La Prometheida », « Las Oceánica », « Epigramas Griego ». Gregorio Reynolds [1882-1947] : « El cofre de Psiquis », « Horas turbias », « Illimani ». Guillermo Viscarra Fabre [1900]. Raúl Otero Reiche [1905]. Les contemporains : Oscar Cerruto. Fernando Ortiz Sanz [1914]. Jaime Sáenz [1921-1986] : « La muerte por el tacto », « Como una luz », « Eres visible ». Oscar Alfaro [1921-1963]. Jaime Choque Mata[1927]. Jesús Urzagasti[1941] : « Alabanza No. 2 al Gran Chaco ». Carlos Franck [1922] : « Bella por el cobalto », « Nunca sé dónde voy pero siempre llego ». Jorge Suárez. Pedro Shimose. Eduardo Mitre. Blanca Wiethüchter. Humberto Quino. Anibal Crespo Ross. Juan Carlos Orihuela. Jaime Taborga. Vicky Ayllón. Rubén Vargas. Juan Cristobal Maclean. Rodolfo Ortiz et Jessica Freudenthal.
Amérique du Sud, Amérique ibérique, Amérique hispanique, Indo-Amérique : lumière naissante de la grande poésie de notre temps, signe astral qui s’appuie sur les vestiges splendides d’une culture antique : aztèque, maya, aymara, quechua, guarani et le hamac tropical, métis, sensuel et suant où respirent des yeux indiens, caraïbes, mulâtres, amazoniens et créoles, jusqu’au soleil qui illumine les altitudes et les longitudes du vertige, jungles brisées, angoissantes, étroites, profondes et escarpées, et la faune innombrable de nos latitudes en harmonie avec une flore qui échappe à toute classification en raison de sa diversité et de son abondance, où l’oeil de l’homme, le condor, l’aigle, le tigre, le jaguar, le flamand, le cerf des marais, le toucan, l’anaconda, admirent la splendeur de la nouvelle graine qui croît comme les sapins, les bouleaux, les fougères, les palmiers tropicaux, les pins, les peupliers, les saules, les magnolias, les orchidées de l’Amazone et l’anthurium rouge de la Martinique.

La poésie est aussi la fille des déserts du Nord, témoin du serpent bicéphale dévoreur d’hommes et de rêves. Ce n’est pas la dorsale du coquillage de Delphes, c’est la lèvre de la fleur de l’automne, flèche des sirènes. Ses rythmes contiennent toutes les langues : langues à la prononciation libre, ouverte à sa musique intérieure. Voix, $3>$3>$3>$3>LA BELLE POESIE BRESILIENNE qui traverse les distances et les sons, comme celle du poète Itabira, Minas Gerais, Carlos Drumond de Andrade [1902], avec sa bombe : « ...que es una flor de pánico... », « Sentimento do mundo », « La rosa del pueblo ». Autres grands : João Cabral de Melo Neto [1920-1999] : Thiago de Melo [1926] : « Estatutos del hombre » et « Silencio y palabra ». Vicente de Carvalho [1866-1924] : « Pequenino Morto ». Le poète de Río Vinícius de Moraes [1913-1980], compositeur, interprète et diplomate, auteur de « Balada dos mortos do campo de concentração », « Recital de Mulher », « Rosa de Hiroshima » et « Para vivir un gran amor ». Autres poètes : Alfonso Avila. Haroldo de Campos. Alfonso Romano de Sant’Anna. Marcio Sampaio. Elmo de Abreu Rosa. Paulo Mendes Campos. Palmira Ayala. Antonio de Miranda. Nina Reis et José Gerardo Neres.
La poésie brésilienne a plusieurs origines : poètes qui témoignent de leur temps, dénonciations et sentences, témoins du présent et de l’avenir ; comme l’Amazone qui reçoit la coulée de plus de mille fleuves, ils sont aussi les chantres de la grande et noble poésie ibéroaméricaine, depuis ceux qui appartinrent aux courant de l’Arcadie, romantisme, nationalisme romantique, parnasse, symbolisme, modernisme, avant-gardes, indigénisme et tant d’autres présences jusqu’à la poésie brésilienne de notre temps.

LA POESIE ARGENTINE semble venir, par une image unique en son genre, de la Terre de feu en Patagonie, jusqu’à l’Aconcagua. En 1602, parut le poème « La Argentina », de Martín del Barco Centenera [1544-1605]. Autres poètes : Luis José de Tejeda : « Coronas líricas » et « El peregrino en Babilonia ». Leopoldo Lugones [1874-1938]. Oliverio Girondo [1891- 1967]. Macedonio Fernández [1874-1952]. Jorge Luis Borges [1899-1986], considéré comme un des poètes les plus importants et des plus innovateurs de la littérature latino-américaine et universelle du XXe siècle. Alfonsina Storni [1892-1938]. Julio Cortazar [1914]. Roberto Juarroz [1914] : « Poesía vertical ». Emma de Cartosio : « Madura soledad », « El arenal perdido ». Juan Gelman [1930] : « Violín y otras cuestiones », « El juego en que andamos », « Velorio del solo y Gotán ». Rubén Tiziani : « El cuerpo todo ». Autres poètes : César Fernández Moreno. Alejandra Pizarnik. Saúl Yurkievich. Noé Jitrik. Daniel Malaca. Diana Bellessi. Manuel Lozano. José Carlos Orihuela. Carlos Barbarito. Silvia Longoni. Cristina Castello. Gabriel Impaglione. Gabriela Bruch. Luis Ricardo Furlan. Ana Guillot. Olga Lonardi. Anamaría Mayo. Juan Pomponio et Silvia Spinazzola.

LA POESIE CHILIENNE, depuis La Araucana d’Alonso de Ercilla [1533-1594], qui lutta pour la conquête du Chili, nation des cordillères enneigées et du désert. Gabriela Mistral [1889-1957]. Vicente Huidobro [1893-1948]. Pablo de Rokha [1894-1968]. Pablo Neruda [1904-1973], à qui, à l’occasion de son centenaire, un groupe de poètes du Brésil dirigé par José Gerardo Neres consacra un hommage sous le patronage de l’Unesco, réunissant dans un site Internet les textes de plus de mille poètes de trente-sept pays. Autres poètes : Juvencio Valle [1900]. Nicanor Parra [1914]. Gonzalo Rojas [1917] : « La miseria del hombre, Fragmentos y contra la muerte ». Violeta Parra [1917-1967]. Fernando Alegría [1918] Miguel Arteche [1926]. Rolando Cárdenas [1933] : « En el invierno de la provincia ». Jorge Teillier [1936] : « Poemas para René Guy Cadou ». Elías Letelier. Genaro Albaíno. Jorge Alvarez. Raúl Zurita, Andrés Urzua de la Sota et Luis Arias Manzo.

LA POESIE URUGUAYENNE, terre ondulante de lames poétiques sans sommets jusqu’à Paysandú et ses lagunes : La noire, celles des morts. Grande culture charrúa qui vit naître Julio Herrera y Reissig [1875-1910]. Mario Benedetti [1920] : « Habanera », « Solo mientras tanto », « Consternados rabioso ». Le comte de Lautréamont, franco-uruguayen : « Les Chants de Maldoror ». Dans le courant avant-gardiste, la poétique moderniste avec l’oeuvre érotique de Delmira Agustini et la sensuelle de Juana de Ibarbourou, appelée Juana de América, Juana de la Naturaleza, comme elle aimait s’appeler elle-même. Milton Schinca [1926] : « Aldeas de Vietnam ». Autres poètes : Idea Vilarino : « Playa Girón ». Amanda Berenguer : « Circunstancia ». Ida Vitale : « Pesadilla ». Saúl Yacovski : « Comprueba tu fuego » et Roberto Bianchi.

LA POESIE PARAGUAYENNE : Elvio Romero [1927-2004] qui rendit son dernier souffle au matin du 19 mai à Buenos Aires, à l’âge de 78 ans, avec ses souvenirs des fleuves Pilcomayo et Paraná, s’éternisant maintenant son anthologie « Contra la vida quieta ». Autre des grands absents de cette année, Augusto Roa Bastos [1917-2005] : « El ruiseñor de la aurora y otros poemas ». Miguel Ángel Fernández [1938] : « Oscuros días », « Los círculos vacíos ». Roque Vallejos [1943] : « Pulso de sombras » et « Los arcángeles ebrios ». Autres poètes : Francisco Pérez-Maricevich et Miguel Ángel Fernández.

LA POESIE PERUVIENNE, [Pérou, terre de Machu Pichu et du Chavin de Huantar], de guayacanes, géraniums, eucalyptus, chênes, gardénias, calandres et mouettes. Cristóbal de Molina, le cuzqueño : « Fábulas y ritos de los incas » [1573]. José Santos Chocano [1875-1934] : « Alma América]. José María Eguren [1874-1942]. César Vallejo [1892-1938] : « Los heraldos negros », « Trilce » et « Poemas humanos ». Washington Delgado [1927] : « Destierro por vida ». Javier Heraud [1942], le poète soldat asassiné par l’armée en 1963 à 21 ans, au milieu du fleuve Madre de Dios, face à la ville de Puerto Maldonado. Ses livres : « El viaje », « Estación reunida », « Poemas de la tierra », « Viajes imaginarios », « El Río » et « Explicació ». Autres poètes : Severo Sarduy [1937-1993]. José Watanabe. Carlos Garrido Chalén. Frank Otero Luque. Anthony James Ramos Vargasy. Samuel Brèjar, résident en France et directeur des revues « Rimbaud Revue » et « Neruda Internacional ».

LA POESIE EQUATORIENNE, comme d’autres, vient de l’époque préhispanique de la civilisation inca, unie au Chimborazo, la Sultana de los Andes. Les premiers poètes de la colonie au XVIIe siècle. Jacinto de Evia [1629- ?]. Le XVIIIe : Juan Bautista Aguirre [1725-1786]. José Joaquín de Olmedo [1780-1847] : « Victoria de Junin ». Autres poètes : Miguel Donoso Pareja. César Dávila Andrade. Edgar Ramírez Estrada. Jacinto Romero Espinoza. Hugo Salazar Tamariz. Jorge Enrique Adoum. Carlos Arauz. Jorge Torres Castillo. Agustín Yulgarín. Marieta Cuesta. Sara Beatriz Vanegas Covena et Fernando Cazón Vega.

Dans LA POESIE COLOMBIENNE, où l’on sent encore le murmure de la jungle et le tonnerre forestier, l’odeur du frêne, le saule, les hortensias, le cyprès et le marabout : Juan de Castellanos : « Elegías de varones ilustres de Indias » [1589]. José Asunción Silva [1865-1896]. Julio Flórez [1867-1930]. Porfirio Barba Jacob [1883-1942]. José Eustasio Rivera [1888-1928]. Carlos Martín [1914].

La grande Cordillère des Andes traverse cette nation qui touche les ailes des Antilles. Avec le temps naissent d’autres poètes colombiens : Álvaro Mutis [1923] : « La balanza », « Los elementos del desastre », « Los hospitales de ultramar » et « Los trabajos perdidos ». Le poète de la petite Pampelune. Jorge Gaitán Durán [1924-1962], mort dans un accident aérien : « Insistencia en la tristeza », « Presencia del hombre ». Carlos Castro Saavedra. José Pubén, J. Mario. Manuel Hernández B. William Agudelo et Bella Clara Ventura.

LA POESIE VENEZUELIENNE, à suivre comme un écho blessé dans l’univers de la carte géographique, entre les cèdres, le gui, bromelias et brumes : le poème épique de Jorge de Herrera. Andrés Bello [1781-1865] écrivain, politicien, grammairien et poète néoclassique à la versification soignée : « A la agricultura de la zona tórrida », « La oración por todos ». Guillermo Valencia [1873-1943]. José Antonio Ramos Sucre [1890-1930]. Andrés Eloy Blanco [1896-1955poète, conteur, dramaturge, journaliste, biographe, orateur et essayiste : « El solitario de Santa Ana » et « Walkyria ». Miguel Otero Silva [1908-1985] : « Agua y cauce ». Vicente Gerbasi [1913-1992], figure centrale du groupe Viernes ; sa plénitude poétique apparaît en deux moments significatifs : « Mi padre, el inmigrante » et « Los espacios cálidos ». Meira Delmar [1921-] : « Secreta isla », « Alba de olvido », « Encuentro », « Verdad del sueño. Fernando Paz Castillo : « Dios, el alma, la muerte ». Autres poètes : Luis Pastori. Juan Calzadilla, Edmundo Aray. Ludovico Silva. Mary-Lu Sanes. Irene Flores. Jaime López Sanz. Josefina Calles. Antonieta Valentina Bustamante. Wilfredo Carrizales. Luis Gilberto Caraballo et Daniuska González González.

POESIE PANAMEENNE : Darío Herrera [1870-1914] : Ricardo Miró [1883-1940] : Rogelio Sinán [1904-1994]. Autres poètes : Diana Morán. Ramón Oviedo. Bertalicia Peralta et Dimas Lidio Pitty.

POESIE COSTARICAINE : Aquileo Echeverría [1866-1911], ami de Rubén Darío, avec qui il collabora à la revue La Unión d’El Salvador, en 1884. Jorge DeBravo [1938-1967 : « Nosotros los hombres ». Autres poètes : Alfonso Chase. Laureano Albán. Ana Antillón et Marco Aguilar.

POESIE NICARAGUAYENNE : Rubén Darío [1867-1916]. Joaquín Pasos [1915-1947]. Pablo Antonio Cuadra [1912]. Ernesto Cardenal [1925- ]. María Amanda Rivas : « Emergiendo ». Carlos Martínez Rivas : « La insurrección solitaria ». Autres poètes : le poète de la vallée de Matapalos, Estelí, José Leonel Rugama Rugama, [1949], qui mourut dans un combat contre la garde somosienne. Gioconda Belli. Beltrán Morales. Vidaluz Meneses : « Raíces que rompen el tiesto ».

POESIE SALVADORIENNE, baume de cèdre, kaoba, bâton de rose, fils et tissus de coton, odeur de café dans la montagne mère des Andes centroaméricaines : Roque Dalton [1933] : « El gran despecho ». Alfonso Quijada [1940] : « Sagradas Escrituras ».

En HONDURAS, terre des Garífunas, la poésie de Roberto Sosa [1930]. Oscar Acosta. Rigoberto Paredes ; tributaires comme le fleuve Ulua del Caribe et habitants des montagnes de Comayagua et du Merendón. Autres poètes : Claudio Barrera. Clementina Suárez. Alexis Ramírez. José Luis Quesada. Ricardo Maldonado. Horacio Castellanos Moya et Franzisco Yutzil Azuela Erazo, hondureño-mexicano.

POESIE GUATEMALTEQUE, terre sacrée du Popol Vuh, du lac Atitlán, de la cordillère des Cuchumatanes, du Petén, de l’acropole de Tikal et des volcans Tajumulco et Tacaná, avec ses fleuves Motagua, Usumacinta et de la Pasión y sa belle stèle de Quiriguá et son quetzal, masque de Chichicastenango et sa culture quiché. Estela Kaminaljuyú. Luis Cardoza y Aragón [1901-1992] : « Soledad ». Alaide Foppa [1911-1981]. Otto René Castillo, poète soldat mort en combattant les FAR, en l967 : « Viudo de mundo ». Marco Antonio Flores [1937] : « La voz acumulada » et « Muros de luz » et Raúl Leiva.

POESIE BELIZIENNE : bois de palisandre, citriques et créoles. Poètas : Evan X Hyde [1947]. Edison Coleman : « Esta es mi tierra ». Le poème créole « Dis da me » de Phillip Lewis. En anglais, de Milton Arana : « Birth of a nation ». Leroy Young, poète créole et rasta : « The Grandmaster ». La nouvelle poésie de Belize : « Generation X » [1999] et « Made in Pink Alley » [1999]. Amado Chan, poète bilingue, d’ascendance hispanique et orientale : « Speak to Me háblaME » [1999], « Make de Monarch Blusa » [2001], poésie de tradition anglaise espagnole.

LA POESIE MEXICAINE : Chilam Balam, livre sacré maya, Yucatán, est un monument de la littérature indigène de notre Amérique. México-Tenochtitlán, la vallée de Anahuac, les atlantes de Tula, avec leur cordillère néo-volcanique et son plateau, ses volcans Orizaba, Popocatepetl et Iztaccihuatl ; massifs et montagnes des Chiapas. Olmecas, zapotecas, chichimecas, le Tajín et le Monte Albán, Oaxaca. Les náhuatl. Treize poètes du monde aztèque. Le plus important est le mythique poète roi Nezahualcóyotl [1402-1472]. Il y a aussi de nombreuses compositions en náhuatl, la plupart de la période mexicaine aztèque, dans les genres : cuícatl ou chants ; teocuícatl ou chants divins ; xochicuícatl ou chants fleuris ; icnocuícatl ou chants de la pensée ; cuecuechcuícatl ou chants érotiques ; huehtlahtolli ou discours de l’ancienne parole ; teotlahtolli ou discours religieux ; ihtoloca ou narrations historiques et légendaires. La littérature náhuatl, langue des astres, est riche de belles métaphores et dotée d’une grande variété d’expression.

« Ainsi Nezahualcóyotl s’entretenait en jouant,
mais, une fois, il tomba à l’eau.
Et on dit que l’en sortirent
Les hommes-hiboux, les magiciens ;
Ils vinrent le prendre, l’emmenèrent
Là-bas, au Poyauhtécatl,
La montagne du seigneur de la brume... »
Nezahualcóyotl

Bernardo de Balbuena [¿1561 ?-1627]. Soeur Juana Inés de la Cruz [1651-1695]. Juan Valle [1838-¿1865 ?]. Salvador Díaz Mirón [1853-1928]. Manuel José Othón [1858-1906]. El Duque Job, Manuel Gutiérrez Nájera[1859-1895]. Amado Nervo [1870-1919]. José Juan Tablada [1871-1945]. Enrique González Martínez [1871-1952]. Rafael López [1873-1943]. Ramón López Velarde [1888-1921]. Alfonso Reyes [1889-1959]. José Gorostiza [1901-1973] : « Muerte sin fin ». Jorge Cuesta [1903-1942]. Xavier Villaurrutia [1903-1950]. Gilberto Owen [1905-1959]. Octavio Paz [1914-1998] : « Piedra de sol ». Efraín Huerta [1914-1982]. Alí Chumacero [1918]. Margarita Paz Paredes[1921]. Rubén Bonifaz Nuño [1923]. Rosario Castellanos [1925-1974]. Jaime Sabines [1926-1999]. Tomás Segovia [1927]. Autres poètes : José Carlos Becerra [1936-1970]. Francisco Cervantes [1938]. José Emilio Pacheco [1939]. Homero Aridjis [1940]. Jaime Labastida. Juan Bañuelos. Oscar Oliva. Raúl Garduño. Eduardo Lizalde. Hugo Gutiérrez Vega. Francisco Azuela [1948] : « El Maldicionero », « El Tren de Fuego », « Son las cien de la Tarde », « Ángel del Mar de mis sueños » « Antología poética : un recorrido interminable 1972-2005 » et un CD-Rom en six langues : « Les Printemps des poètes ». Telma Nava. Ramón Iván Suárez Caamal. Alejandro Aura. David Huerta. Elsa Cross. Humberto Garza. Benjamín Valdivia. Antonio Leal. Jeannette Clariond. Lina Zerón. José Ángel Leyva et Demetrio Vázquez Apolinar.

L’AMERIQUE CENTRALE isthmique annexée par le Mexique, Panama et la Colombie, l’Amérique centrale insulaire, composée par les Antilles : Cuba, L’Espagnole, la Jamaïque et Puerto Rico, les petites Antilles : les îles de Barlovento et de Sotavento. Là se trouve la mer Caraïbe qui est la méditerranée américaine. Océan Pacifique, Golfes et Océan Atlantique jusqu’à l’orée de la poésie espagnole et portugaise..

LA POESIE CUBAINE : José María Heredia [1803-1839] : « En el Teocalli de Cholula » et « A Niágara ». José Martí [1853-1895].Nicolás Guillén [1902-1989]. José Lezama Lima [1910-1976]. Roberto Fernández Retamar [1930]. Carlos Manuel Puebla, poète et compositeur révolutionnaire du golfe de Guacanayabo [1917-1989] : « Juglar de la Era Moderna » « El Cantor de la Revolución », autor de « Hasta siempre Comandante ». Cintio Vitier [1921-] : « Vísperas », Nupcias », « Epifanía ».Autres poètes : Luis Felipe Rojas. Rigoberto Rodríguez Entenza et Alfredo Saladívar.

POESIE DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE : Salomé Ureña de Henríquez [1850-1897]. Pedro Henríquez Ureña [1884-1946]. Manuel del Cabral [1907-1999], sa poésie afro-antillaise dans « Doce poemas negros » et « Trópico negro », avec le cubain Nicolás Guillén sont les représentants de la poésie noire. Pedro Mir [1913-2000].

L’ECRIVAIN PORTORICAIN René Marqués affirme son nationalisme face à l’hégémonie des USA dans « La víspera del hombre » [1962]. Marcos Rodríguez-Frese : « Todo el hombre ». Rosario Ferré. Reynaldo Marcos Padua et Jaime Carrero.

POESIE HAÏTIENNE : entre combats de coqs et comme partie des Antilles, Claude McKay. Derek Walcott [1930] : « Otra vida », « Uvas de mar », « El reino de la manzana estrellada », « El viajero afortunado », « Verano », « El testamento de Arkansas » et « Omeros ».

POESIE ESPAGNOLE : Miguel de Cervantes Saavedra [1547-1616], considéré comme une des figures fondamentales de la littérature universelle, ainsi que son roman « Don Quijote de la Mancha ». Rodrigo Díaz de Vivar, connu comme le Cid, auteur de « Cantar de mío Cid » [écrit aux environs du XIIIe siècle]. Juan Ruiz [c. 1283-c. 1350], connu comme l’archiprêtre de Hita, auteur de « El buen amor ». Gonzalo de Berceo [1198 ?-1264 ?], poésie libertine et vagabonde. Autres poètes : Íñigo López de Mendoza, marquis de Santillana. Juan de Mena. Jorge Manrique : « Coplas a la muerte de su padre ». Garcilaso de la Vega [c. 1501-1536]. Francisco de Quevedo y Villegas. Lope de Vega. Antonio Machado [1875-1939] et son frère Manuel. Miguel Hernández : « El rayo que no cesa ». Pedro Salinas [1891-1951] : « La voz a ti debida ». Vicente Aleixandre [1898-1984]. Rafael Alberti [1902-1999]. León Felipe. Manuel Altolaquirre [1905-1959]. Blas de Otero [1916-1979]. Luis Ríos. Félix Grande[1937 ]. Clara Janés [1940] : « Las estrellas vencidas », « Límite humano », « En busca de Cordelia », « Poemas rumanos » Antología « personal » « Vivir », « El libro de los pájaros » « Arcángel de sombra », « Los secretos del bosque ». Angela Reyes. Manuel Quiroga Clérigo et Juan Ruiz de Torres.

POESIE PORTUGAISE : Luís Vaz de Camões [c. 1524-1580], un des plus grands poètes, son chef-d’oeuvre, « Os Lusiadas » [Les Lusiades, 1572], est considéré comme le grand poème épique portugais. Almeida Garrett, son recueil érotique « Fólhas Caídas ». Fernando Pessoa [1888-1935] et Miguel Torga, pseudonyme de Adolfo Correia da Rocha.
J.J. Parreira. Luisa Ribeiro. La Editora Universitaria de Lisboa a publié le livre de poésie contemporaine « Um Mundo no Coraçao », du poète français Jean-Paul Mestas, édition bilingue 2002 en portugais et en français qui réunit 82 poètes de 57 pays, dont moi-même.
Si intimiste soit-elle [roman, conte, essai] la prose recourra toujours à l’argument, c’est son essence. La poésie rejette l’argument, même si elle intègre la labeur et les sentiments humains.
Telle cette poésie ou phrase poétique :

« Oh, Hélène
donne-moi l’immortalité
dans l’étreinte »
[Carlos Franck]

Voici toute l’histoire, toute la culture, la mythologie que le monde occidental a reçue de la Grèce. La beauté originelle d’Hélène, l’immortalité et l’amour dans l’étreinte de la fraternité humaine. La poésie est lumière immédiate comme l’éclair qui illumine les ténèbres.
Il est inévitable de n’avoir pas tout dit. Mais on a parlé des poètes et des circonstances de l’héritage, de la culture, la profondeur et la latitude qui ont submergé. Beaucoup de ces poètes ont contribué à faire de la poésie une des plus grandes richesses du panorama hispano-américain du XXe siècle, et comme je l’ai écrit dans mon prologue au livre « La noche oscura » de l’écrivain bolivien Pablo Mendieta : les oiseaux volent toujours plus haut en accord avec la direction des vents.

* Francisco Azuela
Poète et Ecrivain Mexicain,
Ambassadeur en Bolivie de Poètes du Monde

Publication apparue dans:
Revue d’art et de littérature, musique
Directeur: Patrick CINTAS
Éditeur: Le chasseur abstrait

[Autorisé par l'auteur]
- Imprimer cette news


7 précédentes  7 suivantes
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) (17) (18) (19) (20) (21) (22) (23)