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» Les contributions des internautes - Page 12/23
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Oiseau de Nuit
Envoyé par jpc le 22/12/2005 à 22:26
Je guète de nuit
Celui qui éclairait mes jours
Je rêve à l’oiseau bleu
Enchanteur d'Ange
J’attends dulcinée
Au pont du Désir
Près de la pierre crue
Sous le mont puissant
Je crois encore
Au bruissement de l’eau
Aux sources d’eau vives
Et soupire
D’attentes non comblées
-
Poésie sans frontières !
Envoyé par ml le 04/12/2005 à 00:42
Proposition de huit poèmes écrits par des étudiants étrangers de nationalités diverses après 8 semaines de cours de langue française.
1) A Montpellier
Un jour à Montpellier, en été, au soleil,
En regardant les gens qui passent,
Le temps qui passe,
Aucun problème, aucun souci, au soleil,
En regardant, je rêve sur la plage de Palavas.
Un soir, à Montpellier, en été, sous la lune,
Plein de jeunes dans la rue,
Beaucoup de rencontres inattendues,
Beaucoup de vie, beaucoup de rires, sous la lune,
En observant, je rêve de quelqu’un d’idéal !
Lene (Danemark) et Yuko (Japon)
2) Le chocolat
Quand je me sens triste, j’en mange.
Quand je suis malade, j’en mange
Car il me donne de la joie,
Car il me donne de l’énergie.
J’en mange dans la maison et dans la rue,
J’en mange quand je suis avec mes amis et ma famille.
J’aime le chocolat à Noël ou à Pâques,
J’aime le chocolat pendant l’été et pendant l’hiver.
Le chocolat est apprécié par les jeunes et les vieux,
Le chocolat est apprécié par les minces et les gros.
C’est une pierre précieuse,
C’est un médicament spécial !
Fatma (Emirats Arabes) et Yuri (Japon)
3) La fatigue
Elle s’approche de moi dans la classe
Et mes yeux veulent se fermer.
Fatigué, fatigué...
Les phrases grammaticales jouent un jeu.
Elles sont vivantes et puis dansent.
Fatigué, fatigué...
Ma tête est lourde comme une pierre.
Elle décide donc de se reposer.
Fatigué, fatigué...
Je suis folle ? Je suis malade ?
C’est pas possible, camarade !
Ouvrez mes yeux !
Sois claire, ma tête !
Arrête
Lisa (Allemagne) et Nicola (Finlande)
4) Le froid
Il se promenait invisible
Mais il était possible de le trouver partout !
Il court trop vite,
On ne l’attrape jamais !
C’est un voleur des âmes qui se trouve seul dans la rue.
Il ne pique rien
Mais quand même il prend tout.
Vous pouvez vous cacher ou lutter contre lui.
Courez ou restez !
Philip ( Allemagne) et Maria del Mar (Colombie)
5) J’ai fait un rêve
J’ai fait un rêve.
Si j’avais eu une clé automatique,
j’aurais volé l’argent des richards pour de pauvres enfants.
J’ai fait un rêve.
Si j’étais Président des USA, j’arrêterais la guerre en Irak.
J’ai fait un rêve.
Si j’avais beaucoup d’argent,
j’aiderais les pauvres gens du Monde
qui ont des problèmes.
J’ai fait un rêve.
Si j’étais un leader noir,
je protesterais contre l’esclavage des Noirs.
J’ai fait un rêve.
Si j’étais un juge,
j’écrirais une loi pour les hommes avec l’obligation
de partager le ménage avec les femmes.
Mais c’est un rêve !
Je suis un homme normal.
Je suis un prof, j’enseigne des pensées à mes étudiants.
Shiori (Japon) - Xi et Huashu (Chine)
6) L’amour
Si j’avais été jeune, je n’aurais pas gaspillé de temps pour toi !
Si je comprenais l’amour, je penserais que c’est facile entre nous.
Si on s’était connu dans un autre pays, tout aurait changé pour nous.
Je voudrais revenir dans mon pays.
Si tu veux, tu peux venir avec moi.
Mais si tu vas en Chine, tu changeras de vie.
Si tu ne peux pas venir avec moi, je me souviendrai de cette histoire très jolie entre nous.
Jia (Chine) - Fernando (Colombie)
Lisa (Allemagne) et Bong Chol (Corée)
7) “Limmerick”
Nous ne sommes pas des poètes
Et ne l’étions pas dans le passé,
Et dans nos têtes,
Il n’y a aucune idée.
Comment écrire un poème ?
Mais nous ne sommes pas bêtes
Donc nous faisons un “Limmerick”.
“Une jeune fille, à Montpellier,
Est allée un soir danser
Mais elle s’est trompée
De chemin à l’aller
Et elle s’est retrouvée à Béziers.”
Jonas et Sofia (Suède)
8) L'être humain
L’être humain cherche le bonheur
Et pour y arriver, il remplace
Le connu par la modernité,
Le vieux par le nouveau,
Le naturel par l’artificiel,
La simplicité par le compliqué,
Les sentiments par les matériaux.
Et finalement, il se rend compte
Qu’il est vide, plein de succès pour le regard de la société
Mais TRISTE.
Alors, il revient à la nature pour chercher le bonheur
Qu’il n’a pas trouvé dans toute sa vie.
Il revient à ses racines
Pour profiter du soleil, de la mer, des fleuves, du ciel.
Il réveille ses sens endormis.
Il sent les bruits des animaux dans la forêt.
Il s’amuse avec l’aspect des différents bestiaux.
Il goûte la musique du vent et de l’eau qui court dans la rivière.
Maintenant, il ne sait pas s’il est heureux
Mais il sait que dans la vie il y a des petits moments pour être heureux.
Il faut qu’on soit capable de les voir quand ils arrivent.
Carolina (Argentine) et Ayumi (Japon)
-
GLACES SANS TAIN ...
Envoyé par Kacem le 22/11/2005 à 11:15
… Mes mots en bandoulière soufflent
Le chaud de la canicule
Et le froid d’un aventurier iceberg
L’ombre de l’opacité
Et la lumière zénithale
Ma glace est sans tain
Une vitre alésée … un autre kaléidoscope
Où se jettent dans un duel tous les décors
De l’amalgame des visions colportées
J’essaie de localiser les prémices
Ou de focaliser toutes les approches
Mes mains qui vivent de fébrilité
S’accrochent à tous les vestiges des formes
Je puise ainsi les couleurs des traversées
De l’accumulation des teintes de l’imprégnation
Et je décompose l’alchimie des odeurs
Pour laisser la voix libre
Où la voie langoureuse de mon cœur
Retrouve la cadence de la lucidité intérieure
Je plonge dans la racine des choses
Me fais acrobate bénévole de la solitude
Dans les versets de toutes les voltiges
Je trafique les lignes de l’horizon
Suis à la dérobée tous les levers
Quand le soleil décide de lever l’ancre
Pour suivre le périple de ses voyages
Quand la paresseuse brume s’élève
Dans une fulgurante danse d’évaporation
Et qu’à travers l’ouverture de sa robe
Se profilent les cimes élancées des arbres
Mes goûts sont le plus souvent versatiles
Ils naissent de la profondeur de mes explorations… !
Ma lecture reste tributaire
De la transition de tous les espaces
De l’accouplement infini des astres
Et de la ligne d’une main en métamorphose
Entre l’accessibilité des traits des visages
Et l’étanchéité de mes évasives pensées
Un rire quoique passager transcende mon état
Et la courbe mouvante de son écho
Monte dans la douceur infinie de mes rêveries
Et quand je sombre dans les bras de la nuit
Je deviens un autre personnage transformé
Dans les aventures nuptiales de la lune
Où les esprits ailés aux pas feutrés
Jouent d’autres rôles dans différentes scènes
Dans les dimensions de mes yeux fermés … !
Glace sans tain
Vitre ouverte sur les champs de la vie
Miroir d’une âme inassouvie
Qui essaie de narrer ses souvenirs
Une feuille se détache d’un arbre
Un rire quelque part
Et je continue mon voyage solitaire
Dans la floraison des chants de … l’automne
Derrière mes barreaux ... blancs !
Envoyé par Jean_ luc GRAELS le 21/11/2005 à 15:20
Peur que le jour ne revienne pas au petit matin ! Peur de pourrir sur place, fruit gâté, pâte molle sans résistance au mal ! Peur qui me serre le cou comme on cloue le bec d'un coq qui a trop chanté, trop dit son amour de la vie ! Oui, j'ai peur de tout cela.
...
À supposer que je sois un navire, un immense ketch prêt à déployer sa voilure, à dévoiler ses atouts, je sentirais mes bois craquer de toutes parts. Je me dirais : ", " mais non tu rêves, vieux tas de planches, de cordages et de voiles ; mais non, ce craquement que tu entends n'est que l'écho du combat que tu mènes contre les jours qui sont tes vagues. N'ajoute pas à la tempête des tourments intérieurs ! " Je me dirais "dresse la proue et continue de tracer ta ligne de vie, avance vent debout. Tu trouveras au loin quelque île prête à t'accueillir, au creux dune rade étale, d'un désir de mouillage ou dune repos forcé. Les charpentiers de mer viendront te redonner des forces, quelques coups de guillaume et tu redresseras la tête avec l'idée de voguer ferme, de connaître ton cap, de jouir des alizés. "
Je me dirais alors même que je serais fourbu comme un vieil iroko arraché à son sol africain : " ne te laisse pas aller vieux frère, renifle l'onde de la vague, palpe tout ce vieil océan qui se joue de tes lames et ne fais pas pleurer ton bois. Rien n'est jamais définitif ! Ni la vie, ni la mort. Ose encore gonfler ton ventre, bomber le torse et oublie tes douleurs de bois qui s'écartèle, qui croit sentir venir la fin de tous les voyages et qui te dit parfois d'abandonner ta course fière. Tu n'es, au demeurant, qu'à mi-parcours, entre l'eau et le ciel, cette vapeur qui se teinte de bleu au soleil. "
À supposer que je sois ce navire taillé dans les chênaies pour fendre l'océan, fièrement, à supposer que je veuille m'entendre, je me dirais de ne pas désespérer, de suivre les étoiles, de croire au grand Vent rédempteur, au Vent qui ride la face des eaux, des roches et des êtres et fait des pliures aux nuages, des circonvolutions baroques. Je demanderais à la mer de brouiller mon image, de faire clapoter son eau et qu'il n'y ait point de miroir pour renvoyer le flanc de mes parois élimées. Je ne verrais point mon air de vieille carcasse polie par les assauts des vagues comme autant de coups de langues, d'eau râpeuse, saline et décapante et prendrais ainsi un air gaillard, un air ridiculement fier et raide comme un qui ne sait pas qu'il pourrait partir à la dérive, couler au fond d'un golfe et reposer à jamais parmi la vase, les algues et les poissons, un air de jeune premier qui fait feu de tous bois. Un qui débute dans la vie et qui croit que toutes les mers du monde lui appartiennent, que le monde, tout neuf, vient être créé pour lui.
Ah ! Si j'étais ce voilier et non pas ce malade au corps souffrant et à l'esprit enfermé derrières de grands barreaux blancs imaginaires, humant les effluves médicales, à la merci d'un système qui ne sait pas intégrer l'humain si j'étais ce voilier et que l'on voulût me jeter à la casse, je partirais de nuit, un soir de pleine lune, armé par des marins fantômes prêts à en découdre avec les éléments, je partirais en direction de Malte ou de Chypre, dIthaque peut-être, les soutes pleines d'espoir, de joie explosive et je brandirais quelques caronades bien disposées à cracher du feu, de la mitraille, je dirais à mes hommes de pointer leurs espingoles, de tirer à la moindre alerte et je rirais à l'idée de devoir faire la nique à la mort et de ma ridicule ambition à lui tenir tête. Un feu Saint-Elme brillerait sur mon grand mât en guise de signe favorable ! Et après tout pourquoi attendre ? Hardi à l'ouvrage et au combat, la lutte sera acharnée (dans la chair). Levons les amarres et partons, nous qui sommes bien condamnés à vivre Le rêve n'attend pas !
Jean Luc Graëls -
Ode au silence !
Envoyé par Sam le 30/10/2005 à 11:30
Petit prince
si souvent silencieux
en d'autres présences
Les mots t'apparaissent
lourds de différence
Ton seul refuge
réside dans la foi
du muet roi
Grand, beau et fort
Amitiés et parentés
n'ont pas perçu
l'immense fragilité de l'ainé
Son règne, sa destinée
il les rêve libre et respectueux
Mais ce monde a crée son ombre
Carmin, Indigo et Iris
s'évaporent incolores
laissant place infidèle
à des voix qui l'ensorcellent
et s'attèlent à créer
Le masque d'acier
Prisonnier d'une geôle sans paroles
Il disparait...
Je voudrais lui épargner ces voies acérées et l'accompagner dans son tracé
m 'appliquant à rompre la maudite lignée
Je dessinerai alors pour lui de lumineux pointillés pour le guider à s'envoler vers la lumière.
A quoi ça sert une fleur?
C'est inutile une fleur...
Mais c'est si beau !
Si la beauté un jour
N'était plus de ce monde
Que nous resterait-il ?
Et que serait un monde ...
Sans poésie?
M. -
A toi mon Coeur !
Envoyé par Plénitude le 11/08/2005 à 22:43
Et te voilà partie, bien au delà des nuages
Là bàs, afin de porter ton ultime message,
A cet endroit précis où le sourire est d'or
où ma joie affaiblie, à tes pieds, s'endort.
Que vais je donc faire de mes nuits,
Et de mes lendemains de courage,
Que va devenir ma vie, dis moi,
Sans ton regard, si doux, si sage ?
Je veux goûter et savourer encore
à l'essence même de ton parfum,
et caresser la rosée du matin,
perlant de frais aux boutons d'or.
Je veux courir à travers tes cheveux,
Et m'envelopper de ton rire troublant,
aussi léger que ton souffle d'argent
que j'aperçois si beau à travers cieux
Laisse moi veux-tu, garde moi cet espoir,
de sentir à jamais les couleurs de la vie,
peindre d'éternel et égayer notre histoire,
de ton Amour en moi, si présent, si grandi...