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» Les contributions des internautes - Page 8/23
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J'imagine....
Envoyé par Mamzelle Ludi le 04/04/2007 à 12:58
J'imagine...
J'imagine des lieux aux ambiances feutrées,
des lieux chargés d'histoire, de vie, d'un passé,
qui depuis si longtemps au rythme du bandonéon
ont connu la souffrance, l'amour et la passion
J'imagine des lieux nichés au creux de Montévidéo,
des salles de parquets où se vivent les abrazo,
des dentelles des femmes aux costumes parfaits,
de Gardel à Piazzola nul besoin de parler
J'imagine encore et bien tant de choses,
de la caresse des pas aux paupières mi closes
la chaleur d'une rencontre quand les parfums se mêlent
pour ne faire plus qu'un, rendre le monde irréel
J'imagine tout ça sans rien savoir vraiment,
de ce qui se vit là bas depuis déjà tout se temps
et comment trouver des mots qui n'existent pas
pour l'émotion d'un tango qui se vit pas après pas...
Mamzelle Ludi.
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Autobiographies en cinq petits chapitres
Envoyé par Portia Nelson le 26/03/2007 à 20:06
I
Je marche dans une rue.
Il y a un grand trou dans le trottoir.
Je tombe dedans
Je suis perdue…Impuissante
Ce n’est pas ma faute.
Il me faut une éternité pour en sortir.
II
Je marche dans la même rue.
Il y a un grand trou dans le trottoir.
Je fais semblant de ne pas le voir
Je retombe dedans
Je n’arrive pas à croire que je suis au même endroit.
Mais ce n’est pas de ma faute.
Il me faut encore longtemps pour en sortir.
III
Je marche dans la même rue.
Il y a un grand trou dans le trottoir.
Je le vois bien
Je tombe quand même dedans…c’est une habitude
J’ai les yeux ouverts.
Je sais où je suis.
C’est ma faute.
J’en sors immédiatement
IV
Je marche dans la même rue.
Il y a un grand trou dans le trottoir.
J’en fais le tour.
V
Je prends une autre rue.
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DEMAIN J’ARRÊTE
Envoyé par Roé le 07/03/2007 à 19:05
J’arrête tout demain matin
Je ne boirai plus que de l’eau, ne te marre pas,
J’arrête tout demain matin
Fini de partir en fumée,
je suis motivé, mentalisé
J’arrête tout demain matin
Je mangerai diététique, ne te marre pas
J’arrête tout demain matin
Matin et soir gymnastique
Je suis motivé, mentalisé
Pepita ne me dis pas non
Mañana le temps paraîtra long
Pepita ne me dis pas non
Aujourd’hui vive ce qui est bon
J’arrête tout demain matin
Sur la tête de ta mère, je le jure
J’arrête tout demain matin
Je ne regarde plus les filles,
je suis motivé, mentalisé
J’arrête tout demain matin
Je mettrai des sous de côté, te marre pas
J’arrête tout demain matin
Ça fait des mois que j’y pense,
Je suis motivé, mentalisé
Pepita ne me dis pas non
Mañana le temps paraîtra long
Pepita ne me dis pas non
Aujourd’hui vive ce qui est bon
Fini de me désopiler fini de m’autohilarer
De critiquer le député de vomir la publicité
Demain je commence le bricolage
Les archivages le repassage
Demain je commence à m’arrêter
De m’arrêter de commencer
Pepita ne me dis pas non
Mañana le temps paraîtra long
Pepita ne me dis pas non
Aujourd’hui vive ce qui est bon.
Roé site http://www.roemusic.net/ -
L'anniversaire
Envoyé par L'équipe le 15/02/2007 à 18:28
C’est aujourd’hui l’anniversaire
De notre premier rendez-vous,
T’en souviens- tu ma douce amère ?
Je te disais encore « vous ».
Je tremble encore en évoquant
Le baiser sur « votre » paupière,
Comme il fut doux et troublant
Ce petit baiser sans manière !
Depuis, les ans ont défilé
Parfois amers, parfois plaisants
Mais jamais je n’ai oublié
Ce souvenir de nos vingt ans.
Et, en ce jour anniversaire,
Je viens t’offrir, ma douce-amère
Le plus modeste des cadeaux
Ces quelques fleurs sur ton tombeau.
Pierre LAZERGES
Ier prix du jury Interculturel
Ier prix du jury des journalistes
Pour le concours du plus beau poème d’Amour pour la Saint Valentin organisé par l’Evénement.
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Mais moi rrr...
Envoyé par nabat's le 04/02/2007 à 19:21
Mais Moi Rrr …
Tu cours. Crois-moi, tu cours.
Tu cours parce que tu es affolé, assoiffé tu cours vers cette rivière d’eau pure qui s’éloigne à chaque fois que tu avances.
Tu fuis. Et oui tu oublies.
Tu oublies l’aujourd’hui et tu oublies autrui qui s’est toujours efforcé de te renvoyer le reflet de ce qui te fait.
Tu fuis et oublies que demain tu en seras toujours au même point mais que tout aura changé sans que tu y aies participé puisque tu étais concentré à améliorer ton immobilier, et aujourd’hui tu te retrouves ensablé dans ta jolie prison, ta jolie geôle.
Mais moi rrr, je restais, je demeurais à passer pour un demeuré démesuré, à faire effort de mémoire. Des milliards de soirs sombres où tous n’étaient que chacun à ravaler son chagrin, car allongés dans la boue à respirer les dernières expirations de leurs compagnons, Elles et Ils ignoraient ce que lendemain signifiait. Elles et Ils savaient que cela fait bien longtemps que les éléphants de la sagesse se retrouvent sans défense. Tous bien encrés, tatoués, marqués au fer dans le présent alors que tu étais absent à espérer l’or.
Dès lors, tu te retrouves à court de souffle et tu développes des machines pour te faire courir plus vite, plus vite, toujours plus vite, vers… où ?
Ça y est ! Tu y es ! Tu vois. Tu vois que tu cours tout au fond de ton trou.
Et, c’est le sale crash et ce qui resteras de toi sera ton sang et sa tâche…Tu oublies…Et à force d’oublier tous ceux qui t’ont fait,…c’est toi que tu as oublié, ainsi même que la vie elle-même pour la chose la plus commune en ce bas monde qu’est l’argent.
Mais moi rrr, cela fait bien longtemps que je me remémore les paroles de tous ces morts, que je dévore ce qui reste des corps de textes pour me nourrir de toutes les impermanences imminentes, que je m’efforce de faire naître de nouveaux chemins vers de nouvelles alternatives contre celles que les saigneurs sans cœur voudraient nous faire prendre, que je m’efforce de faire lien entre les humains acteurs de leur temps, de les faire interagir.
Le cadre est là depuis bien longtemps, mais les saigneurs sans cœur connaissent leurs divisions par cœur.
Et toi…toi…tu cours, tu te prends pour celui qui, pour l’unique, le seul, tu fuses vers Mars, pour y reproduire les mêmes erreurs, en y amenant tes sales bactéries infectieuses. Et bien pars, fuis, fuis et oublies-nous. Pars et ne reviens jamais ici ! Prends ce que tu as encore besoin de prendre même si cela t’amènes à désapprendre encore et encore tout ce que tes ancêtres t’ont étrangement offert…
Mais moi rrr, saches que, si tu vas trop loin dans le chemin de ta fuite, je me dresserai devant toi, et, pour la première et dernière fois, te ferai comprendre ce que présent signifie, et montrerai la force de ceux qui ne perdent pas la mémoire en te frappant de mouvement inscrits dans certains mémoires manuscrits que tu tentes de brûler, ceux qui te hantent quand tu tentes de les nier. Et moi… Je resterai là à continuer à faire exister des chemins non éclairés qui mènent à la clairvoyance. Et, ce, entouré par une armée inconnue qui s’efforce à travailler, aiguiser sa rigueur pour que naisse le bonheur. Rigueur de la pensée, rigueur de résistance, rigueur d’existence, cette rigueur qui permet de trouver, faire exister, d’autres cheminements afin de n’être pas soumis, assujettis aux infects scénaris systématiques des saigneurs sans cœurr !…
Nabat's
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De Saint Jean à Saint Pierre...
Envoyé par l'équipe le 01/02/2007 à 13:44
Chaque nuit,on te rêve à Saint Bonne Aventure.
Mais chaque jour, tu trottes place Bellecour.
Dans ce vieux Lyon embué aux parfois pâles figures,
Tu as fait briller l’éclat de tes mille chansons.
Marie, toi qui aimes tant la Provence,
Tu offres aux gones un peu de joie
Dans tes chants lourds de sens parfois.
Adulée et chérie, tu restes.
Et pour ta personnalité,
Aujourd’hui encore,
Admirant ton courage,
La foule, d’un regard silencieux et aimant,
Soutient l’ombre de ton corps fatigué
Qui fit tant rouler de pas sur ce vieux pavé.
L’Abbé est parti, comme nous le ferons tous,
Mais du lion l’Amour est resté.
Saisissons-le et marchons à grands pas
Vers la résurrection des poètes et des pauvres.
C’est possible, encore une fois !
Fourvière étend sa protection
Sur la cité aux siècles d’histoire
Et sur toi, l’Artiste,
Qui a su tant « donner »
En ton temps, à ta ville
Une sorte d’Espoir,
Sorti du fond d’un cœur,
De femme désespérée…
Ses yeux sont
Et je vois un ciel de paradis
Son sourire
Comme ce que j’aime
Être avec du bleu
Son corps
Comme une chose
Qui me dit
Que tu es translucide
Ses paroles
Sont en moi
J’ai posé un truc
Et j’en ai pris un autre
Dans un bouquin
J’ai vu des yeux
Sur une page
Avec cette couleur
Que tu prends
Quand je ne fais pas beau
Dans la rue
J’ai trouvé un sourire
Qui te viens
Quand je fais le beau
De l’état où tu t’en vas
Quand ton corps est mixture
J’ai entendu
Des paroles
A propos d’un infra
Comme si
Quand tu viens
Passoire au vent
Des bouts de laine
Accrochés
Et la grille rongée par les embruns