Je suis là, devant mon écran vide
Le regard perdu de trop avoir vu
Les étoiles s’éteindre une à une
Et le ciel se noircir faute de lune
Obscure pensée des abyssales différences
Entre la bonté d’une douce mère et les cris du chat egorgé
Entre la mer de corail et le cratère du volcan
Mon âme voyageuse et l’ermite dans sa grotte
Je suis là, regardant ma vie écoulée
Jeunesse de gazelle craintive et ignorante
Des dangers du prédateur affamé
Attrapée dans les filets d’une union précoce
Ombrageuse pensée de ce que le destin réserve,
Contrition des choix dans des volutes de brouillard
Les regrets d’une autre voie plus aérienne
Où l’hymen s’envolerait dans les cieux
Noire est la nuit sans rêves ni désirs
Seule dans les limbes d’un trouble névrotique…
Traverser les champs de fleurs
Jusqu’à la dernière demeure.