Poésie en marge ! Envoyé par Christel le 11/10/2023 à 17:01
Dédicace lce 14 octobre ! Envoyé par Lison le 13/10/2023 à 10:56
Bonjour les amies et amis,
C"est demain pour les dédicaces de "LES MEMOIRES D'UNE AUTRUCHE" au CULTURA, au " quai des marques" pour ceux qui ont l'habitude faire des achats à Franconville.
Encore un petit extrait pour ceux qui aiment la lecture, une petite mise en bouche, ou petite mise en mémoire :
"- Vous entendez-vous bien avec vos 3 frères ?
- On ne se dispute jamais. Mais ce sont des garçons ! ! Nous n’avons jamais eu de jeux en commun. Je vais vous donner un exemple : quand j’étais petite, un jour ils ont décidé de jouer au boucher. Sans me demander la permission, ils ont pris mes poupées, les ont découpées en morceaux. Ils m’ont quand même demandé si je voulais faire la marchande pour les gigots ! Finalement, j’ai accepté pour ne pas être seule et écartée dans mon coin avec ma tristesse. Je ne me sens pas sur la même longueur d’onde qu’eux, je ne me sens pas à l’aise, j’ai l’impression d’être différente des autres. Vous devez penser que c’est normal : vous avez certainement raison. Chez nous, on ne pleure pas, on ne hurle pas, on ne parle à table que si on nous interroge, bref on n’exprime pas ses sentiments.
- Votre mère doit vous préférer, vous êtes sa seule fille !"
A demain entre 14 h et 18 h
Mes amitiés culturelles à tous et toutes
Lison B.
Écoute ton corps ! Envoyé par Marie le 11/11/2023 à 08:40
« Mes « relations » à mon corps ont longtemps été très distantes. Il n’était qu’un instrument dont je prenais soin pour qu’il continue à fonctionner mais rien de plus. Puis, à mesure que je travaillais sur moi, écoutais ce qu’on en disait dans les stages, j’ai pris conscience qu’il était plus que cela, qu’il avait un langage que je n’avais pas appris à écouter.
Et j’ai commencé à être plus attentive, à essayer de comprendre. J’ai alors choisi de travailler sur cette instance et vraiment cela m’a ouvert un horizon que je ne soupçonnais pas. Il prenait enfin de plus en plus sa place, sa vraie place.
Au cours d’un groupe d’accompagnement, j’ai fait des découvertes qui ont dépassé ce que je pensais découvrir. Un exemple : J’ai enfin osé regarder et surtout reconnaître que je suis lente. Je SUIS LENTE. Cela semble banal comme découverte et pourtant ! A partir du moment où j’ai accepté cette réalité de moi, bien des choses ont changé. Je ne vis plus cela comme un défaut dont il faudrait que je me corrige en me tirant dessus et en m’épuisant. Je le vis comme une réalité de moi dont je tiens compte et, paradoxalement, je vais plus vite ! Avant, je me dépêchais pour être comme tout le monde et bien sûr je perdais un temps fou car je devenais maladroite et devais refaire les choses. Maintenant, je prévois. Je suis sortie d’une espèce de culpabilité qui me rongeait et me paralysait et je me vis sereinement lente. C’est bon pour moi et pour l’autre qui n’attend plus que je sois comme lui et qui, j’en prends conscience maintenant, ne s’impatientait pas vraiment devant ma lenteur. C’est moi qui voyais çà en cette personne, ce n’était pas la vérité !
J’ai changé aussi dans mes décisions. Je tiens plus compte de mon corps. Maintenant quand je dois faire quelque chose de difficile physiquement à la demande de quelqu’un, je ne le vis plus de la même façon. Je me pose et me demande si je peux le faire, comment je vais le vivre dans mon corps, quels sont les enjeux pour moi, au lieu de sentir le poids du besoin ou du désir de l’autre. Faire cela me permet d’entrer dans de la douceur vis-à-vis de moi-même et cela rejaillit autour de moi car je suis moins tendue, moins crispée. Et si j’accepte de faire ce qu’on me demande, la décision vient vraiment de moi et ma fatigue devient une fatigue « normale ». Ne s’y ajoutent plus la tension, l’énervement et l’impression que je me suis laissé avoir qui me rongeait et m’épuisait.
Même pour faire des choses qui me plaisent beaucoup, je suis plus attentive et je fais la part de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas. Je ne suis plus dans l’obligation de faire comme d’habitude, parce que j’ai toujours fait ça et que les gens s’y attendent. Je regarde si c’est vraiment bon pour moi. Et là aussi je rencontre une compréhension et une tranquillité chez les autres. J’ose presque dire un soulagement de me voir ne pas en « faire trop » et finalement de me sentir plus présente à eux.
J’accueille aussi mon corps dans ses bons fonctionnements : ces temps de promenade que je m’accorde et pendant lesquels je reçois par tout mon corps la nature, les odeurs, les couleurs, le silence… Cela rejoint la paix profonde que j’ai en moi et me fait me sentir entière. En prendre conscience est très vitalisant.
Depuis que j’écoute le langage de mon corps, je vois qu’il me ramène sans cesse à qui je suis, à qui je peux être. Je le vois maintenant comme un bon guide pour ma vie »
Marie-Hélène P.