Ecrire pour Soi ! Envoyé par Team le 19/09/2023 à 14:46
Petite sœur . Envoyé par Jeannine le 23/09/2023 à 07:08
A toi, Petite Sœur !
Toi, si petite,
Si claire, si fraîche,
Toute offerte !
Tu es née de rien de visible
ou presque
Trois grains de terre cachés
Tu es née d’un élan de Vie
Qui t’a voulue, portée, posée
Et tu es là, audacieuse
Tu allonges tes tiges sans bruit
Par terre
Tu pourrais être piétinée,
Si vulnérable, ça, tu le sais !
Tu te maries
Avec cette autre plante
Aux fleurs blanches
Encore plus fine que toi,
Encore plus frêle que toi !
Tu t’épanouis et fleuris
Juste pour le plaisir
D’être qui tu es
Et d’éclairer le pas
De celui qui saura te voir
T’honorer, t’apprécier
Juste pour la joie
Des yeux et du cœur
De tes frères et sœurs
Juste pour la joie
D’être qui tu es
Fidèle au Jardinier
Qui t’a créée !
Jeannine.
La grâce ! Envoyé par Sophie le 28/09/2023 à 07:25
Pour les 25 ans du Printemps des Poètes, quel emblème arrimer à la septième lettre de l’alphabet, dans l’écho de l’Ardeur, de la Beauté, du Courage, du Désir, de l’Éphémère ou des Frontières ?
Quel vocable de fière lignée, qui soit tout aussi déroutant, inspirant que vaste, à la fois doté d’un sens ascendant capable d’éveiller les voix hautes et valeureuses, mais lesté cependant d’injonctions brusquées, franches et quelques fois fatales ?
Ce sera donc La Grâce, avec son accent circonflexe qui hausse en un instant le ton. Autrement dit La Grâce dans tous ses états, du plus sublime à celui, brutal et définitif, qui foudroie sur le coup.
De grâce implorent à jamais les amants des tragédies, alors que Joachim du Bellay décèle chez Marguerite de France cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi… Ce «  je ne sais quoi  » qui ne cessera, siècle après siècle, de changer de registre, d’appeler à la transcendance ou à la dissonance, jusqu’à Michel Houellebecq, maître du contre-pied : Dans l’abrutissement qui me tient lieu de grâce.
Car La Grâce n’est pas que divine ou bénie, pas que gracieuse, évanescente ou mièvre, pas que céleste et inexprimable.
Il y a bien sûr la bonne ou la mauvaise grâce rimbaldienne, la grâce consolante de Verlaine, la grâce charnelle d’Éros, la grâce d’union mystique, la grâce du cœur et de l’esprit de Max Jacob mort à Drancy, qu’a célébré Éluard. Il y a ce chant de grâce pour l’attente, et pour l’aube plus noire au cœur des althæas, qui chez Saint-John Perse, et ces fleurs de guimauve claires, amplifie à dessein le mystère.
Mais il y a surtout cet état de grâce de la parole, et du corps tout entier, que connaissent les poètes autant que les athlètes ou les aventuriers.
Il est temps d’affûter nos âmes pour que la créativité, l’allégresse et la splendeur, comme on le disait des Trois Grâces de la mythologie, transcendent nos imaginaires et nos vies, quelles que soient les heures ténébreuses ou solaires.
Vous ne me connaissez pas encore, je suis une nouvelle inscrite. Je dédicacerai mon roman chez Cultura le samedi 14 octobre se 14 à 18 h.
Pour vous donner une idée de ce que j'écris, lisez ce qui suit :
Résumé du roman
LES MEMOIRES D’UNE AUTRUCHE
Lison BALDY
Maintenant elle vous dit tout ce qui s’est passé. Elle balance sur les profs, les proviseurs, les élèves, les médecins, sa famille, sur tous et sur tout.
Rien ne la satisfait dans sa vie. Mais qui est cette femme qui la console ? Qui est-elle vraiment ?
Ce roman drôle, raconté avec humour, un peu farfelu, mais authentique vous donnera jusqu’au bout l’envie de connaître le dénouement.
Un exemple de relation mère fille :
- J’ai vu des films avec papa et toute la famille. Tu as plein de photos anciennes ! J’aimerais voir celles où j’étais bébé. !
- Tu n’y pense pas ! Tu crois que pendant la guerre nous avions le temps, la liberté ou l’argent pour de telles frivolités.
- Et comment j’étais ?
- Petite et maigre comme tous les nouveaux nés de l’époque. Ta cousine qui est née après toi, elle est ; même maintenant, toujours plus petite et plus menue que toi ! Ce n’est pas cela qui m’a frappée quand tu es née. Ecoute bien la discussion que j’ai eu avec l’accoucheuse (terme de l’époque, et qualification)
- Mais à qui est ce bébé ?
- C'est votre fille !
- Ce n'est pas possible, elle est brune,
- Mais c’est votre fille,
- Non, parce que mon fils ainé est blond aux yeux bleus !
- Oui, mais c'est le seul bébé né ce matin, donc c'est le vôtre !
- Tiens, cela me rappelle un de tes mots d’enfant : tu sais que tes frères sont tous nés à Paris, sauf toi qui est née à l’hôpital, près de la maison de campagne de tes grands parents… C’était la guerre, je te l’ai déjà dit tout à l’heure ! Un jour tu as décidé que toi aussi tu étais née à Paris. Quand je t’ai non c’est faux, tu as eu une réponse que tu pensais imparable : « d’ailleurs tu n’étais pas là ! comment peux-tu le savoir ? ». Tu devais être plus jeune que sur le film que tu viens de voir ! ». Dit-elle en riant aux éclats.
Si vous ne pouvez venir, vous pouvez commander le livre papier ou électronique sur Amazone ou l'éditeur...
A très bientôt avec mes amitiés culturelles