Mieux connaître les traditions ! Envoyé par Mlb le 16/01/2023 à 10:24
Ces pages de commentaires sont réservées à débat serein et approfondi pour comprendre mieux un terroir millénaire ..
Article sur la bouvine ! Envoyé par Team Concordance le 18/01/2023 à 20:46
Chers lecteurs,
Vous êtes nombreux à cliquer sur cette rubrique "Bouvine" . Ecrivez-nous pour obtenir la totalité de l'article approfondi et documenté ( 10 pages) de MLB sur le sujet !
Vos questions sur les courses taurines ! Envoyé par Team le 21/01/2023 à 06:45
Chers lecteurs et sympathisants,
Vous êtes nombreux à apprécier l’article de fond de MLB sur les « traditions taurines » disponible pour tous et à demander quelques explications.
La question qui nous est le plus souvent posée incite à réflexion sur les confusions entretenues dans le grand public .
Pourquoi tuer le taureau ?
Non , on ne tue pas dans les courses camarguaise ou landaise !
C’est une grande différence avec la corrida.
« La course camarguaise se distingue de la corrida par de nombreux aspects : « Du taureau intègre que l'on met à mort (Espagne), on passe au taureau castré, glorifié de son vivant, d'un idéal de domination de l'officiant à un idéal de domination de l'animal consacré (Camargue). ».
Le toros souffre-t-il? Envoyé par Rodrigue le 21/01/2023 à 06:55
« Au début de 2014, a été présentée à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université Complutense de Madrid, une thèse de doctorat intitulée: “Les concentrations d’hormones d’opiacés et leur relation à la réponse à la douleur des taureaux de combat“. Cette thèse avait pour but l’obtention du titre de
Docteur.
Ses conclusions sont que, durant une corrida, le taureau ne souffre pas et même, ressent une sensation de bien-être.
Il s’agit là d’un mythe lancé en février 2007 par ce même professeur dans la revue « 6 toros 6 », à l’occasion d’une interview intitulée « Pourquoi le taureau ne souffre pas ». Il prétend apporter la preuve scientifique que le taureau subissant une corrida ne ressent aucune douleur et même, y prend du plaisir. Il s’appuie pour cela sur des dosages hormonaux dans le sang des taureaux, dosages réalisés, selon lui, durant le déroulement de nombreuses corridas. Les hormones mesurées sont les bêta-endorphines qui feraient disparaître la sensation de douleur et d’autres qui procureraient à l’animal une sensation de bien-être.
Le professeur affirme à cette occasion que « le taureau est un animal spécial d’un point de vue endocrinologique, car il réagit de façon totalement différente de toutes les autres espèces animales. Nous avons pu mesurer qu’il ressent moins de stress durant la corrida que pendant son transport jusqu’aux arènes […]
Son niveau de stress le plus élevé est quand il quitte son enclos […] Le taureau est un animal spécial, parfaitement adapté au combat […] Plus il est soumis à des sources de douleur et plus il produit d’endorphines qui annulent totalement cette douleur. » Il conclut en disant : « Je vous l’affirme, le taureau ne ressent aucune douleur. »
Or, il est apparu que non seulement les dosages hormonaux ont très vraisemblablement été truqués, mais que les conclusions tirées de ces résultats sont scientifiquement fausses.
De plus, la façon dont les prétendus travaux ont été menés est entachée de multiples erreurs méthodologiques.
La démonstration en a été apportée de façon détaillée par le président d’AVATMA (Asociación de Veterinarios Abolicionistas de la Tauromaquia y del Maltrato Animal), et son équipe.
Pourtant, la thèse a été acceptée par un jury de l’université en question, dont le président est un farouche soutien des corridas et est à l’origine de la légende selon laquelle les taureaux ne souffrent pas pendant le supplice qu’ils subissent dans les arènes avant d’être mis à mort.
Le contenu de la thèse porte sur les conclusions que l’auteur a obtenues après la réalisation de diverses déterminations hormonales dans le sérum de taureaux qui avaient été combattus et tués dans les arènes.
L’auteur fait une étude comparative de ces valeurs hormonales avec celles mesurées chez les mêmes taureaux durant leur transport en camion avant la corrida, ainsi que quelques animaux n’étant pas allés dans les arènes mais retenus dans un enclos, et d’autres qui ont été abattus dans les abattoirs.
Des erreurs méthodologiques nombreuses:
La première chose qui a frappé les spécialistes d’AVATMA est que le nombre de taureaux affectés à chacun de ces groupes n’a pas été homogène. Alors que le groupe de référence (1A) est constitué de 20 taureaux non destinés aux arènes, celui destiné aux arènes (1B) est de 224 taureaux. Les échantillons de sang de ce groupe ont été obtenus, selon l’auteur de la thèse, à l’abattoir.
Plusieurs facteurs ne sont pas pris en compte, en particulier les distances parcourues entre l’élevage, le lieu où ils ont été analysés et le temps au bout duquel les prélèvements ont été faits.
Or, cela a un effet direct sur les concentrations dans le sang des divers paramètres mesurés. Il n’est non plus fourni aucune mesure de référence basée sur des taureaux non soumis à un stress et en l’absence de douleur, alors que de telles mesures ont déjà été réalisées dans le cadre d’autres études sérieuses. Il est également fait mention d’un groupe 1C, constitué en théorie des mêmes taureaux que le groupe 1B, testés lors de différentes phases de la corrida :
Juste avant de quitter le toril : 159
Après le tercio de piques : 137
Après le tercio de banderilles: 110
Après la mise à mort : 80
Comment les échantillons de sang d’animaux ont-ils pu être obtenus après le tercio de pique et après les banderilles ?
Aucune information n’est donnée à ce sujet dans la thèse. Il est impossible d’imaginer que la corrida a été arrêtée après chacun de ces tercios pour obtenir un échantillon de sang de chacun de ces animaux et mesurer les hormones après chaque phase du déroulement de la corrida.
Des capteurs télécommandés qui n’existent pas
Le professeur a expliqué par la suite dans certains de ses discours publics que des tubes contrôlés par des puces électroniques avaient été placés sur les muscles des taureaux, ce qui aurait permis la collecte d’échantillons de sang tout au long de différents tercios. Ces systèmes auraient été activés à l’aide d’une télécommande. Ce qui est surprenant, c’est que rien de tel ne soit mentionné sur ce système de collecte d’échantillons de sang dans la thèse telle qu’elle a été approuvée par le jury. Les enquêtes que nous avons faites dans diverses sociétés de distribution de fournitures médicales, ont été infructueuses. Aucun système de ce genre n’existe.
Des conclusions sans fondement scientifique
Des études, portant sur les opiacés endogènes et plus particulièrement sur les bêta-endorphines, ont conduit à la conclusion que ces hormones sont relâchées dans le sang de différentes espèces animales étudiées, parmi lesquelles l’homme, dans des circonstances variées et pas seulement à la suite ou en réponse à des sensations douloureuses. Fait intéressant, au moins quinze de ces causes sont présentes pour le taureau pendant le combat, et représentent parfaitement son état :
Chacune de ces quinze raisons fait monter le taux des hormones étudiées dans le sang, et aucune d’entre elles n’est agréable. Ce qui est observé est la réponse du corps à toutes ces causes à la fois.
Or, de toute évidence, les taureaux subissant une corrida se trouvent dans les quinze cas de figures simultanément, comme cela a pu être amplement démontré. Il est donc impossible, en dosant uniquement les hormones en question, de déterminer quoi que ce soit de spécifique à une cause plutôt qu’une autre. En particulier, il est totalement injustifié de déduire que l’augmentation du taux d’endorphines impliquerait que le taureau ne souffre pas. La décharge d’endorphines dans le sang est une réaction globale à ces quinze facteurs à la fois.
Plus le taux d’endorphine est élevé, plus la douleur est intense.
En fait, de nombreuses études démontrent au contraire que ces hormones sont révélatrices de l’intensité et du degré de la douleur et du stress, et donc que leur taux élevé prouve qu’il y a douleur intense. Il est, de plus, ridicule d’associer ces hormones avec la sensation de plaisir. Contrairement à ce qu’affirme le professeur Illera et ses complices, plus le taux d’endorphine est élevé, plus la douleur est intense.
Il en est de même en ce qui concerne les niveaux élevés d’ACTH et de cortisol, qui sont associés à un supposé sentiment de bien-être dans une thèse précédente soutenue en 2012 dans le même département de la faculté vétérinaire de l’Université Complutense de Madrid. Une preuve qu’une telle affirmation est erronée – et ce n’est pas la seule – est que des patients humains gravement malades en situation terminale présentent le même phénomène causé par le stress, la déshydratation et les traumatismes physiques, ce qui est le cas des taureaux pendant la corrida. Il n’est pas discutable qu’un taureau a été dans un état critique dans les moments précédant sa mort.
Nier ou tenter de justifier l’énorme souffrance de ces animaux au cours de leur agonie par le biais d’une soi-disant “réponse neuroendocrine spéciale”, qui serait mystérieusement unique au sein de l’espèce à laquelle appartiennent ces animaux, est totalement fantaisiste et ne peut être admis par aucun scientifique. Par ailleurs, on ne comprend pas en quoi le fait qu’un animal serait miraculeusement insensible à la douleur justifierait de lui infliger les pires blessures jusqu’à le conduire à la mort par hémorragie massive.
Une thèse largement discréditée en Espagne.
L’AVATMA (Espagne), soutenue par le COVAC (France) et AVAT-P (Portugal), a voulu faire un recours officiel en annulation de la thèse, exigeant qu’une enquête sur ses irrégularités soient mises en évidence et permettent de déterminer les responsabilités des directeurs de thèse qui l’ont approuvée. Mais malgré plusieurs tentatives, toutes les demandes de rendez-vous avec le doyen de la faculté vétérinaire de l’Université Complutense de Madrid ont été rejetées.
José Enrique Zaldivar a présenté à plusieurs reprises les éléments qui constituent cet article en public, en particulier devant plus de 200 vétérinaires, lors du IIe Symposium sur le bien-être animal auquel il a été invité en tant que conférencier pour parler du bien-être animal dans les expositions animales (tauromachie et delphinariums). Il l’a également fait dans une émission télévisée à laquelle il a été invité par Canal Plus Toros (maintenant Movistar) à laquelle le professeur était également invité. Plus aucun site taurin en Espagne n’a évoqué cette escroquerie scientifique depuis longtemps. Elle ressort pourtant encore de façon sporadique dans d’autres pays tauromachiques . »
« Cet article a été rédigé à partir de plusieurs documents et rapports écrits par le Dr José Enrique Zaldivar. L’auteur le remercie pour sa contribution majeure sur ce sujet. »
Se méfier des amalgames ! Envoyé par Alex le 22/01/2023 à 19:59
Les débats sont passionnés et nos lecteurs réagissent.
Le même public s’émeut des conditions de la mort d’un animal dont la force impressionne mais voyait peu d’inconvénient pendant des lustres à l’effroyable broyage des poussins….
Et il mange régulièrement de la viande de bœuf tué systématiquement dans des conditions bien moins épiques.
« Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais je dit bizarre, bizarre ? - Je vous assure mon cher cousin, que vous avez dit bizarre, ... »dirait l’homme de théâtre.
On se penche sur le sort animal pendant qu’en Ukraine une génération de jeunes hommes est sacrifiée pour ne pas recevoir de blindés à temps et une autre du côté envahisseur l’est sans vergogne pour remplir des objectifs trouble et impérialistes…
Et pendant ce temps long des enfants sont massacres ou enlevés.
Ce monde reste décidément bien étrange et dangereux pour l’innocence.
MAiS il n’empêche qu’il il ne faudrait pas confondre des traditions!
Les courses taurines ne sont pas la « corrida »…
Source Historia :
« Coup de tonnerre en Espagne. Plus précisément en Catalogne, dont le Parlement régional s'est prononcé en faveur de l'interdiction des corridas à partir de 2012. Alors même que la tauromachie fait partie intégrante du patrimoine culturel ibérique, d'où des débats passionnés. Pourtant, si la corrida est née en Espagne - en 1796, le traité du matador Pepe Hillo en fixe les règles -, ses origines restent méconnues. Pourtant les hypothèses abondent. Certains spécialistes penchent vers une apparition andalouse. Ils rappellent qu'au XVIe siècle, dans les abattoirs de Séville, des employés s'essayaient à défier les taureaux avant de les tuer. Attirant peu à peu des spectateurs - juchés sur les toits - malgré l'opposition des autorités.
La paternité des jeux taurins a aussi été attribuée à la civilisation mauresque. Une explication discutable et volontiers répandue - jusqu'au XVIe siècle - par l'Église qui condamnait fermement ce spectacle. »
« Soudain des milliers de mouchoirs blancs sont agités: "Un taureau était très 'bravo' (combatif), il a été tué d'un coup, le public réclame une oreille" pour le matador, explique dans le public Antonio Mercader, économiste de 54 ans. Un autre est sifflé quand "le taureau souffre trop" , commente son épouse, Paqui Fernandez, qui grimace: "il l'a mal tué".
Renoncer à "l'art de tuer" ?
Manifestant pour "l'abolition de la tauromachie", les militants anti-corridas estiment q u'environ 200 taureaux seront tués pendant la feria de San Isidro. Des milliers toute l'année en Espagne. Associant la corrida au "spectacle de la cruauté", le romancier Manuel Rivas a publié une tribune demandant de renoncer à "l'art de tuer".
La corrida - déclarée "patrimoine culturel" du pays dans une loi de 2013 - apparaît cependant intouchable. Son interdiction en Catalogne en 2010 a ainsi été annulée par la Cour constitutionnelle.
Mais dans les faits, les corridas ne sont plus organisées dans cette région ni aux Baléares et aux Canaries et les statistiques reflètent leur déclin dans le pays , de 810 en 2008 à 369 en 2018. »
Source journal Sud Ouest.
Différentes formes de tauromachie. Envoyé par Team le 23/01/2023 à 06:53
« Toutefois, l'emploi du mot tauromachie comme synonyme de corrida ne reflète pas la réalité des spectacles taurins qui varient selon les pratiques et les pays. D'autres pratiques tauromachiques ont acquis une forme stable, des règles codifiées et une réelle institutionnalisation. Il s'agit notamment de la course landaise, la course camarguaise en France, les toros coleados au Venezuela et en Colombie, le jaripeo au Mexique, le rodeo chileno au Chili, la course de recortadores au Portugal ou El rodeo en su salsa de Cuba qui est une forme de tauromachie alternative. L'analyse de la tauromachie « ne peut se satisfaire d'une assimilation réductrice à la corrida, qui témoigne d'une conception limitative des pratiques proprement tauromachiques (...) ainsi que des représentations du fait taurin. » Source Wikipedia .
La course portugaise ! Envoyé par Luigi le 23/01/2023 à 07:09
Phase équestre:
« Quand le taureau, sortant du toril, apparaît en piste, il aperçoit un cavalier richement vêtu à la mode du 18ème siècle.
Il monte un cheval rapide, agile et longuement dressé. Il tient à la main une « farpa », harpon plus long et plus lourd que la banderille espagnole. Le cavalier galope vers le taureau, esquive les cornes, plante son arme sur l’échine du bovin et s’enfuit, poursuivi par sa victime. Le cheval étant plus rapide, le poursuivant ne tarde pas à arrêter la poursuite.
Le toreador se fait donner une nouvelle « farpa », provoque de nouveau son adversaire, l’esquive, plante son arme et s’enfuit. La course portugaise est une monotone répétition des mêmes gestes. L’animal supplicié est bientôt hérissé de harpons qui se balancent à chacun de ses mouvements, remuant chaque fer dans chaque plaie.
Quand l’animal est à bout de forces, épuisé par les courses-poursuites, par ses blessures et par le sang perdu, le cavalier se retire et cède la place à d’autres acteurs.
Les forcados:
Entre alors en piste un groupe de « forcados », piétons en costume folklorique. Ils agissent en équipe sous la conduite d’un chef appelé « caporal ».
Leur rôle est d’immobiliser le taureau à mains nues selon des règles précises dont la plus connue est « la pega de cara » : le caporal provoque le taureau en se présentant devant lui face à face. Quand l’animal s’élance, l’homme se jette entre les cornes et s’accroche à elles ou au cou de la bête. Aussitôt, les autres forcados empoignent le taureau et joignent leurs forces pour l’immobiliser. Exploit moins glorieux qu’on le prétend, la victime étant blessée et exténuée.
Critique:
Une publicité mensongère prétend que la corrida portugaise ou « tourada » est un spectacle « civilisé » parce que sans mise à mort. La civilisation est-elle compatible avec la torture des harpons ? Évidemment pas ! Soigne-t-on les blessures de l’animal pour le réutiliser ? Non plus. Le souvenir traumatisant des touradas précédentes risquerait de modifier le comportement du taureau lors des courses ultérieures. L’expérience le rendrait moins naïf, donc plus dangereux. Il pourrait même refuser le combat, à la grande colère des spectateurs qui en veulent pour leur argent.
Le spectacle exige des taureaux inexpérimentés. C’est pourquoi, après chaque course portugaise, les animaux blessés sont ramenés au toril et systématiquement mis à mort.
La portugaise n’est donc en rien préférable à la corrida de toros. Elle est même plus cruelle dans la mesure où les « farpas» sont plus longues, plus lourdes et donc plus douloureuses que les banderilles espagnoles.
Pour finir, signalons que, pour les « touradas », les cornes des taureaux sont sciées à mi-longueur et recouvertes de gaines de cuir. Elles ne peuvent donc rien perforer. Cette lâche opération est généralement faite dans le toril juste avant le spectacle. L’animal est donc désarmé. Dans une portugaise, le seul danger couru par les hommes est de se faire bousculer alors que les taureaux sont longuement torturés puis systématiquement achevés.
Parce que les mots « corrida portugaise», « course portugaise » ou même « tourada » évoquent le sang, la cruauté, la lâcheté et la mort, les organisateurs de ces spectacles préfèrent parfois les annoncer sous la dénomination de « forcados », terme moins choquant pour le public mal informé. » Source Colbac.
Homo homini lupus est , Non? Envoyé par JPC le 24/01/2023 à 18:20
"L'homme face à la bête
Dans un coin retiré de la grotte de Lascaux, au fond d'un puits, un artiste paléolithique a peint sur la pierre une des premières représentations d'un homme.
Face à lui, un bison monstrueux, symbole d'une force contre laquelle son adversaire ne peut rien. Mais l'homme n'a pas dit son dernier mot : il lui faudra certes des millénaires de patience et de persévérance, mais finalement la bête sauvage deviendra soumise grâce au triomphe de l'élevage, vers 8 000 av. J.-C..
Le rapport de force se modifie alors : la brutalité du taureau n'est plus crainte mais au contraire magnifiée. N'est-elle pas le symbole de la supériorité de l'homme sur la nature ?
Le taureau, dieu parmi les dieux
C'est pourquoi les premières sociétés, notamment autour de la Méditerranée, ont dressé un culte à l'animal, symbole de puissance mais aussi de fertilité. Voici Apis et Hathor, en Égypte ; un peu plus loin, les habitants de la Crète, patrie du Minotaure, organisent des jeux acrobatiques mettant en scène ces bêtes avant de les sacrifier en hommage aux dieux.
À son tour, Héraclès doit livrer combat à un taureau pour mener à bien ses douze travaux, tandis que Zeus n'hésite pas une seconde à en prendre l'apparence pour couronner de succès ses conquêtes amoureuses : comment la jolie Europe pouvait-elle en effet ne pas succomber à la beauté du noble animal ?
Panem et circenses (Juvenal)
À Rome, la population s'attache vite au culte de Mithra qui met en scène le sacrifice d'un taureau pour apporter vie et abondance.
Mais l'animal est aussi le héros de scènes moins religieuses : grâce à César qui, dit-on, aimait chasser l'aurochs sauvage en Grèce, il devient un acteur indispensable des jeux du cirque. On l'affronte lors des venationes (combats entre gladiateurs et animaux) ou on l'oppose à des fauves, éléphants ou encore rhinocéros. Mais des voix s'élèvent contre ces massacres, y compris plus tard parmi les premiers chrétiens.
Le souvenir de la mort de sainte Blandine, tuée par un taureau dans les arènes de Lyon en 177, ne met cependant pas fin à ces spectacles qui continuent à attirer les foules, notamment dans le sud de la Gaule et en Hispanie (Espagne).
Bouviers et princes, même combat
Transportons-nous dans ce pays, le 26 mai 1135 : c'est à cette date qu'a lieu le couronnement d'Alphonse VII, roi de Castille. Pour la première fois, à cette occasion, on trouve mention de spectacles taurins. On utilise alors le descendant de l'aurochs, le toro bravo, pour animer les villes et villages par des lâchers de taureaux dans les rues, tandis que l'aristocratie montre sa bravoure à cheval face à la bête sauvage.
C'est ainsi que deux types de tauromachie se mettent peu à peu en place : d'un côté les troupes professionnelles de mata-toros parcourent la Navarre pour développer une tauromachie populaire et piétonne, qui s'inspire des sauts, écarts et passes familiers des bouviers. De l'autre, la noblesse espagnole, notamment en Castille, se met en scène dans des combats équestres qui font office d'entraînement à la guerre.
Trois hommes pour une révolution
« Costillares », Romero, « Pepe-Hillo » : voici les trois Andalous qui, en plein siècle des Lumières, ont jeté les bases de la tauromachie.
Finis les interventions des chiens, les galops désordonnés, les sauts acrobatiques. Désormais la technique doit s'allier à la beauté du geste et à la bravoure pour former un spectacle total..."
Source : Herodote.net
La Gazette parle de la bouvine! Envoyé par Team le 25/01/2023 à 20:53
Source presse : La Gazette numéro 1805 du 19 au 25 janvier 2023.
Les manadiers... Envoyé par Mimie le 28/01/2023 à 09:18
Bonjour..
Concordance , dans ces commentaires, a donné l’occasion de s’exprimer librement sur le thème du taureau mais n’y a-t-il pas une méconnaissance du taureau camarguais et du travail des manadiers ?
L’important pour la défense de la bouvine est de savoir que les taureaux dans les courses camarguaises sont ROIS et ne sont pas mis à mort… Au contraire, on leur donne une identité : des noms connus des aficionados qui viennent les voir d’arène en arène défendre leurs attributs (cocarde, gland, ficelles).
Les hommes en blanc (« razeteurs »), passionnés, prennent de gros risques et certains le paient avec de graves blessures parfois mortelles.
A voir ces taureaux aux cornes bien affutées, on mesure leur force et le danger pour les hommes… Ceux qui, lors de courses de nuit ou autres, ont souhaité se confronter à des vaches ou jeunes taureaux « emboulés » (protection sur les cornes) ne me démentiront pas car ils ont pris conscience des risques de bousculades (« bachouchages »)… et rien à voir avec les « taus » (taureaux non castrés) ou aux « cocardiers" aux cornes nues, beaucoup plus robustes, rapides et très dangereux.
L’élevage, la sélection des taureaux pour faire naître des cocardiers respectés sont une partie du travail des propriétaires, nos manadiers du Sud, … et des « gardians » montés sur leurs « camargues », chevaux blancs, crinières au vent (Rappelons-nous « Crin blanc » qui a bercé nos enfances).
N’oublions pas que tous ces hommes participent au quotidien à l’écologie sur le terrain, en veillant sur leurs bêtes et en préservant la nature.
Sans eux, pas de taureaux, pas de chevaux… et la Camargue si prisée des touristes et tant aimée des autochtones, serait terriblement vide sans la présence de nos amis les bêtes.
Pas facile le travail ! Envoyé par Mamie le 30/01/2023 à 22:11
Les artistes Concordance subliment le Toros! Envoyé par Graziella le 30/01/2023 à 22:23
Du jamais vu !!! 500 chevaux en pleine ville à Montpellier…. Envoyé par Mlb le 06/02/2023 à 18:56
Extrait de actu.fr
La soixante de signataires animalistes et écologistes de la tribune appelant à une réforme de la bouvine ne s’attendaient sans doute pas à une telle levée de boucliers. Car c’est finalement tout un monde qui se soulève bien au-delà de la course camarguaise. En réaction à ce qui est jugé comme « la goutte d’eau qui fait déborder le vase », la manifestation du samedi 11 février s’annonce massive. Ses organisateurs attendent entre 15 et 20 000 personnes à Montpellier, sans oublier un cortège de plus de 500 chevaux, pour affirmer et défendre la ruralité dans toute sa diversité.
« c’est le monde rural qui est en train de se lever »